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L'uppercut de Bertlod Brecht - LA CRISE DU SPORT

Page 3 sur 5: LA CRISE DU SPORT

LA CRISE DU SPORT

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Les photos, dans l’attitude du discobole, d’un auteur dramatique allemand chevronné, nous ont tous emplis d’inquiétude et d’effroi – non pas pour l’avenir de cet homme, qui est assuré, mais pour le sport.

(…)

J’ai lu qu’on préconisait des exercices corporels pour les garçons afin de leur faciliter l’étude du grec – les exercices corporels leur éclaircissant le cerveau, ce qui permettrait, dans ces cerveaux clarifiés, de mettre du grec. Est-ce cela qui doit nous séduire ?

On peut attirer beaucoup de gens en disant que le sport est sain. Mais doit-on leur dire ? S’ils pratiquent le sport dans les limites où il est sain, est-ce du sport qu’ils pratiquent ? Le grand sport commence là où il a cessé depuis longtemps d’être sain.

(…)

je sais parfaitement pourquoi les femmes du monde font du sport : parce que l’intérêt érotique a faibli chez leur mari. Ce n’est pas que je veuille à ces dames un bien excessif, mais plus elles feront du sport, plus ces messieurs faibliront.

(…)

Bref, je suis contre tout ce qui vise à faire du sport un bien culturel ; d’abord, je sais quel usage cette société fait des biens culturels, et c’est un sort que je ne souhaite pas au sport. Je suis pour le sport parce que et dans la mesure où il est dangereux (malsain), primitif (donc socialement honni) et gratuit.

BIENTÔT SON ŒIL, LUI AUSSI

Boxe, bertold brecht

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