Rédigé par Corine le . Publié dans Interviews.

Interview de Kamilya (boxeuse)

Interview de Kamilya à la salle de boxe de Blanc-Mesnil le 7 juin 2017

Kamilya a quatorze ans, elle a commencé la boxe il y a presque deux ans, les compétitions il y a un an, en boxe thaï. Elle veut continuer. Cette année elle doit changer de club.

La première fois que je suis rentrée dans une salle de combat, c’était ici, en septembre de l’année dernière. Il y a bientôt deux ans. J’étais à la fois excitée et impressionnée. Je ne savais pas si c’était violent ou pas. Comme je voyais des combats à la télé, je m’étais dit : « Pourquoi pas essayer ? » Je regardais de la boxe thaï et de la kick.

En arrivant à la salle, je me disais : « Ça va taper. » Mais en fait c’était calme et plus les mois avançaient, plus ça devenait sérieux.

Avant, j’avais fait de l’équitation, j’avais essayé le judo, j’avais fait du hockey, du basket et du hand. L’équitation m’avait le plus plu, j’en ai fait un an, juste avant la boxe.

Avant de venir ici, j’hésitais entre le judo et la boxe. Le judo ne me plaisait pas en fait, c’était plutôt pour faire plaisir à mon père que j’avais essayé. Il aimait bien les sports de combat, et comme il avait fait du judo quand il était petit, il voulait que je fasse pareil. Mais quand j’ai essayé ça ne m’a pas plu du tout, moi je voulais un sport qui tape. Et quand j’ai essayé la boxe (ma mère elle ne voulait pas du tout la boxe, pas du tout), ça m’a plu direct. Pour l’inscription à la boxe, mon père a un peu forcé. Au premier cours il est parti m’inscrire. Au retour, il a dit à ma mère que j’étais inscrite. Elle était un peu choquée, elle m’a dit : « Mais si on te casse ton nez ? etc » Elle était plutôt inquiète, elle avait un peu peur. J’ai répondu : « J’assumerai les conséquences. » Après elle m’a laissée.

Le premier cours il était franchement bien, mais il était dur. Ils nous ont mis dans le bain direct ! Après je me suis dit : « Ça m’a plu, donc pourquoi arrêter ? Même si c’est dur. » C’était dur parce que je n’étais pas habituée du tout. Je n’étais pas habituée au cardio, à courir dans la salle. Courir je sais faire mais courir, faire plusieurs exercices à la fois, s’arrêter, boire, commencer un autre échauffement etc je n’étais pas habituée du tout ! Les autres sports ne me paraissaient pas aussi dur et c’était un peu moins strict.

J’ai commencé l’année dernière en full chez les femmes, à la moitié de l’année j’ai commencé chez les enfants, en thaï, et cette année je ne me suis inscrite que pour ça. Que pour la thaï. La thaï et la kick, ça m’a plu plus que la full. Je ne sais pas pourquoi. C’est plus violent, ça tape plus et j’aime bien le côté corps à corps. En full il n’y a pas ça, c’est plutôt les jambes.

Ce qui est bien c’est que ça t’apprend à taper, mais ça t’apprend aussi une défense. C’est recevoir mais savoir aussi se protéger. C’est ce que ça apprend.

Depuis que j’ai commencé, mon niveau a augmenté. Plus les années passent, plus tu apprends de nouvelles choses, et tu te corriges sur certains trucs. Et je suis habituée aussi : le cardio que je trouvais trop dur avant, maintenant ça passe. Ça m’a appris à me canaliser par exemple ; ça sert à rien de s’énerver, ça défoule la boxe. Parce qu’avant je m’énervais facilement. Et puis j’ai perdu du poids ! Mes bras sont devenus plus musclés, des trucs comme ça.

J’aime bien le sport individuel. Je peux compter sur moi. Je connais mes capacités. J’aime aussi les sports d’équipe, on est soudés, mais ma préférence c’est d’être toute seule.

Mes points forts c’est les jambes, et mes points faibles c’est l’anglaise. Je suis plus faible avec les bras qu’avec les jambes. Je ne m’applique pas assez dans l’anglaise. J’ai du mal. Ça m’intéresse moins. Si on me disait : « Tu ne fais que de l’anglaise »  je dirai non.

La première année, on m’a proposé de faire des compétitions, mais dans ma tête je me suis dit non. Ce n’est pas que je ne me sentais pas prête mais je me suis dit : « Il vaut mieux que je taffe toute une année, comme ça l’année prochaine si j’y vais c’est pour gagner. Je n’y vais pas pour arriver deuxième, troisième. » Je veux arriver première. Donc je me suis dit non. Je n’y suis pas allée, j’ai attendu un an, et cette année j’ai commencé les compétitions. Et j’ai gagné presque toutes les compétitions sauf la dernière parce que juste avant, je me suis blessée à l’entrainement. On ne savait pas si je devais boxer ou pas. Le médecin ne voulait pas au début. Mais quand je suis repartie faire une radio il a accepté. Donc j’y suis allée. Mais j’ai eu des difficultés parce que je n’ai pas eu le temps de m’entrainer comme je suis arrivée en retard. Je suis arrivée direct sur le tatami, j’étais blessée. La fille en face ne le sait pas. C’est : soit ça passe, soit ça casse. J’ai gagné le premier et le deuxième round ; j’ai perdu le troisième et je suis arrivée deuxième.

Mon premier combat, c’était une sensation de ouf ! Je m’en rappelle. Au début j’étais stressée, je me disais : « Comment ça va se passer ? Je n’en sais rien. Si ça se trouve je vais me faire défoncer. » Et en fait, dès que j’ai vu mon adversaire, je me suis sentie rassurée. A chaque combat, dès que je vois mon adversaire, qu’elle soit plus grande, plus petite, ou autre, je me sens rassurée. Je sais comment elle est. Comment elle boxe, je le verrais sur le tatami. Donc je suis arrivée sur le tatami, et… j’ai boxé j’ai boxé, j’entendais ce que le coach (Laura, entraineure à Esprit Libre) me disait, qu’il fallait débiter très vite, je faisais ce qu’il me disait, et voilà. Et j’ai gagné. Franchement c’était bien. En plus c’était en thaï, donc j’étais grave contente. Le premier combat dans la boxe que je préfère et je gagne… Ce n’était pas trop dur en fait.

En plus de la coach, j’entendais le soutien des autres. De ceux de la boxe, les ados, et mes parents, ma mère, mon père etc. Il y avait aussi des gens d’autres clubs qui me soutenaient, pourtant ils ne me connaissaient pas. Je me rappelle qu’il y avait même un coach qui est venu me soutenir, qui m’a dit bon courage, et qui a regardé mon combat. Il était content pourtant je ne le connaissais pas du tout.

Au premier combat, il n’y avait pas mes parents. Ma mère travaillait ; comme c’était à la dernière minute, je lui ai dit de ne pas se déranger. Elle avait peur. C’est elle qui avait le plus peur. Après le combat, je l’ai appelée au téléphone, je lui ai dit que j’avais gagné, elle était contente. Mon père, quand je l’avais eu au téléphone avant, il était tout content, il m’a dit : « Fais-toi plaisir, que tu gagnes ou que tu perdes. »

Ma mère est venue les combats suivants. Mais avant, elle est venue me voir à la salle. Quand elle m’a vue à la salle, j’ai cru qu’elle allait faire une crise cardiaque, ou qu’elle allait avoir un choc, je ne sais pas. Parce que quand Alexis (entraineur à Esprit Libre) boxe avec nous, il n’y va pas de main morte, donc il boxe, il boxe, il boxe. Ma mère, ça l’a choquée au début.

Je suis sûre que dans sa tête elle s’est dit : « Si à la salle c’est comme ça, en compétition c’est comment ? » Après je l’ai rassurée. Plus tard quand elle est venue à la compétition, elle me soutenait mais elle avait peur un peu quand même. Et en fin de compte quand elle m’a vue boxer, me prendre des coups, je pense que c’est passé, c’est devenu normal en fait. Elle criait, elle disait : « Allez Kamilya ! » ou « Mets ta garde ! » Depuis, elle est tout le temps là, elle vient me voir, elle me soutient. Mon père, c’est pareil. Il est à fond avec moi. Une fois, quand l’arbitre m’a levé la main pour montrer que j’avais gagné, mon père avait sauté le truc de sécurité. Il est venu sur le tatami juste pour se mettre à côté de moi, ça montrait qu’il me soutenait de ouf. C’était beau. J’aime bien quand ils sont là. Le frère de mon père aussi me soutient beaucoup. Comme mon père. Lui, il a fait de la boxe. Il veut que je gagne, il me dit de ne pas lâcher. Il m’a plus soutenu dans la boxe que dans les autres sports.

Quand j’ai commencé la boxe, je ne pensais pas aux compétitions. C’était comme ça. Après, j’ai entendu qu’il y avait des compétiteurs chez les ados. C’est pour ça que j’ai basculé du cours des femmes au cours des ados. Et comme j’avais entendu qu’il y avait de la thaï et que c’est ça qui m’intéressait le plus quand je regardais la télé, je suis partie chez les ados et je me suis fixé le but de commencer les compétitions au bout d’un an. Maintenant, je ne me vois pas arrêter les compétitions, ou même la boxe. Même ma mère, qui avait peur, me dit maintenant : « Kamilya tu es dedans, je vois que tu gagnes des médailles, ne lâche pas. » Donc on me soutient, même du côté des ados, des coaches. Donc je me dis : « Pourquoi arrêter alors que je suis dans une bonne lancée ? »

La préparation à la compétition, c’est dur ! c’est super dur. Notre entraineur est dur avec nous, il fait ça pour notre bien, je le sais. Il est dur à l’entrainement comme ça on est sûr que quand on arrive en compétition, on n’aura pas mal, même des coups qu’on reçoit. Quand mon entraineur boxe avec moi à l’entrainement, ça me fait mal, je subis les coups, mais du coup quand j’arrive en compétition après, ça ne me fait plus rien quand la fille en face me tape. C’est pour ça que la façon dont il nous entraine est bien. Le plus dur, c’est le cardio. Il nous le fait beaucoup travailler, parce que chaque round dure 1 minute 30, qu’au premier round ça passe, au deuxième tu commences à t’essouffler et au troisième si tu ne tiens pas, c’est mort pour toi.

Pour le poids, pour l’instant ça va parce que je suis dans les plus de 60. Mais après l’année prochaine je vais changer, c’est à dire que je vais arriver dans les moins de 65. Ce qui veut dire qu’il ne faudra pas que je mange beaucoup parce que si je dépasse, je ne passe pas.

Je suis fille unique.

Mon rêve ça serait de faire de grandes compétitions comme les champions qu’on voit à la télé, continuer loin, et essayer d’avoir une salle, d’avoir un travail dans ce domaine. Essayer d’être entraîneure.

Faire de grandes compétitions, c’est essayer d’aller boxer en tant que boxeuse dans d’autres pays. Je me vois en thaï. J’aimerais aller en Thaïlande.

J’en ai parlé à ma mère, ça fait un moment que je lui en parle. Elle ne sait pas, elle réfléchit. J’aimerais y aller pour la boxe. Je ne sais pas comment ça se passe là-bas. Je sais que là-bas, la boxe c’est dur, c’est vraiment dur dur dur. Et ça m’intéresse, de voir comment sont les salles, comment se passe un entrainement…

Tu dis que tu aimerais bien devenir entraîneure, tu as déjà fait l’échauffement pour les enfants ?

J’ai déjà fait l’échauffement chez les ados, parce que parfois notre entraineur nous laisse prendre l’entrainement, c’est bien. C’est donner ce que t’as appris à d’autres personnes. Ça j’aime bien.

Qu’est-ce que tu dirais que ça développe chez les gens, le fait de faire de la boxe ? Qu’est-ce que ça leur apporte ?

Chez certains, tu peux voir des qualités. En fait on remarque beaucoup de choses quand on fait de la boxe. On voit le niveau qui augmente alors qu’au début tu te sens nulle. L’entraineur va te motiver, ce qui donne envie de continuer, de pas lâcher. De pas lâcher.

Qu’est-ce que tu voudrais transmettre si jamais un jour tu donnes des cours ?

En fait, tout ce que j’ai appris. Le donner aux enfants. Parce que mon entraineur, il m’a donné ce que son entraineur lui a donné. Il fait passer. Et lui par exemple c’est ce qu’il aime. Moi aussi j’aimerais bien faire ça.

Depuis deux ans que tu as commencé, ça te prend à peu près combien de temps par semaine, la boxe ?

Avant, je venais toute la semaine, je venais chez les femmes et chez les ados. Ça veut dire, je venais le lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi. Après quand j’ai commencé les compétitions en thaï, il fallait que je me mette plus dans le truc. Ça perturbe de faire du full et de la thaï, on peut tout mélanger. Ce qui fait que maintenant j’y vais que le mardi et le vendredi.

La boxe ça remplace le fait de rester chez moi, de regarder la télé. Il vaut mieux faire un sport, un truc que j’aime bien. Avant je restais chez moi, je sortais un petit peu mais enfin je restais beaucoup chez moi. La boxe ça m’a développée. J’ai vu quelque chose dans la boxe, c’est ça que j’ai aimé. J’ai vu que quand tu fais de la boxe, au début tu vas trouver ça dur, mais au fil des mois ça va aller mieux. Alors qu’avant je m’étais dit : ça va être trop dur, je suis sûre que je vais abandonner. Et en fin de compte non.

Ça fait quoi la sensation de gagner un combat en compétition ?

Franchement c’est bien. Mais le jour où tu perds… Moi je suis une mauvaise perdante. La fois où j’ai perdu, pendant une semaine j’étais en train de bouder chez moi. Parce que j’avais déjà combattu contre la fille, j’avais déjà gagné. Donc ce n’était pas parce qu’elle était plus forte que moi, j’avais mes chances de gagner, mais j’étais blessée. J’ai eu deux semaines sans m’entrainer, c’est ça mon coup dur.

Tu serais prête à sacrifier certaines choses dans ta vie pour pouvoir en faire à un haut niveau ?

Oui. Par exemple la nourriture, on ne peut plus manger n’importe quoi par exemple. Ça je sais qu’il faudra le faire. Quand j’étais petite j’aimais bien manger n’importe quoi mais maintenant ça va, je peux m’équilibrer. Après, le temps, ça j’en ai, parce que je ne suis pas une fille qui sort beaucoup, donc j’ai le temps pour la boxe.

Est-ce qu’il y a des choses que tu ne serais pas prête à sacrifier pour la boxe ?

Non. Tout.

Quand on fait un sport à haute dose on prend le risque de se blesser ?

C’était la première fois que je me blessais à l’entrainement ; je me suis blessée en tombant. On m’avait fait un balayage. Quand je suis revenue à l’entrainement, on ne devait plus me balayer le temps que mon bras aille mieux. Mais j’ai un peu la crainte de me faire balayer. Maintenant c’est passé. Quand je me blesserai, c’est juste ça qu’il y aura comme blocage.

Quand tu regardes les combats à la télé, est-ce qu’il y a des personnes que tu admires spécialement ?

Non.

Tu n’as pas d’idole ?

Non. Non, la personne que j’admire c’est mon entraineur Alexis. Ce qu’il m’a appris en thaï. J’admire beaucoup ce qu’il fait en thaï. Une fois, je suis partie le voir en compétition. Quand je l’ai vu boxer, j’ai beaucoup admiré. Je me dis : je vais faire pareil quand je serais grande. Franchement c’était bien. Parce que au début, comme c’est une compétition de muay-thaï, il y a la musique de la muay-thaï etc.

Du coup, l’année prochaine le cours pour ados s’arrête ici, il n’y aura plus de cours de muay-thaï ?

Non. Je me suis trouvé un autre club.

Tu t’es trouvé un autre club ?

C’est mon entraineur plutôt qui a trouvé un club pour moi et les autres ados qui étaient avec moi.

C’est où ?

Au Derek. Vers la Courneuve.

Et tu vas pouvoir y aller ?

Oui. Il nous a ramenés pour faire un essai, l’entraineur était d’accord. Donc on est partis faire un essai. Là-bas on travaille beaucoup le cardio, plus qu’ici, encore plus. Après on a fait du travail de groupe et des assauts, franchement c’était bien.

Donc tu vas aller là-bas ?

Oui.

Les combats que tu as gagnés, c’était quelles compétitions ?

J’ai gagné le championnat de kick, j’ai gagné la coupe de thaï, je suis arrivée deuxième au championnat de thaï et j’étais aussi vice-championne de kick je crois.

Donc l’année prochaine tu ne seras plus là ?

Non, j’irai à la Courneuve.

Et là-bas il y a des entrainements tous les jours ?

Non, je crois que c’est aussi deux jours par semaine.

Tes parents, tu penses qu’ils t’accompagneront à toutes tes compétitions ?

Oui, je pense, oui.

Est-ce que, quand tu es en préparation de combat, ils participent d’une manière ou d’une autre à ta préparation ?

Non non non, je veux être toute seule ! Sinon ça me stresse trop. Ils vont encore plus me stresser. Au début ils sont là avec moi, et puis après je vais dans les toilettes pour me changer, me préparer, en gros me mettre dans la compétition, et après voilà.

Donc là tu vas changer de coach, ça ne va plus être Alexis, ça te fait quoi ?

Ça me fait bizarre. De toutes façons je n’ai pas le choix, on verra bien. Mais ça va me changer de tout. Les habitudes que j’avais ici, tout va changer. On verra bien.

Les filles contre lesquelles tu as combattu, c’était qui ?

J’ai combattu plusieurs fois contre la même fille. Mon premier combat c’était avec elle déjà, elle je l’ai combattue trois fois. J’ai combattue une autre fille deux fois, et les autres filles je ne les connaissais pas, je les ai combattues une seule fois.

Est-ce que c’est plus facile de combattre avec certaines personnes que d’autres ?

En fait, avec toutes les filles avec lesquelles je suis passée, c’était facile ; c’est juste qu’il faut savoir boxer avec elles. Quand t’es contre une plus petite, il faut plus l’étouffer, enfin être plus sur elle. Mais la plupart des filles contre qui je suis tombée faisaient ma taille ou étaient plus grandes, donc il fallait que je travaille au corps, mais ça allait. Comme notre entraineur nous faisait bosser dur, quand j’arrivais en compétition c’était facile.

Là tu vas changer d’entraineur, de club. Si ça ne te convient pas, tu penses que tu chercheras un autre club ?

Non. Je ne changerai pas. Je resterai là-bas.

Et si ça ne te convient pas ?

Je ne sais pas. Franchement. J’avais essayé aussi un club à Drancy, mais je n’ai pas aimé du tout. Ce club-là franchement, avec les entraineurs, comme j’ai essayé le cours, je vois que ça me convient, je ne pense pas changer.

T’as regardé un peu les autres clubs qu’il y avait dans les environs ?

A part Drancy et le club que mon entraineur m’a proposé, non. Il y a aussi Aulnay on m’a dit, mais on m’a dit que là-bas c’était de l’anglaise donc j’ai dit non.

A l’entrainement il y a des personnes avec lesquelles tu préfères t’entrainer ?

Non. Franchement non. Pour moi on est tous pareils, c’est comme une famille. Donc je n’ai pas de préférence pour boxer.

Tu penses qu’Alexis viendra te voir boxer quand tu feras des combats ?

Non, parce qu’il part. Quand il reviendra, on verra bien, mais pour l’année prochaine je sais que je ne le verrai pas.

Qu’est-ce que ça t’a fait quand ils ont dit qu’ils arrêtaient les cours pour les ados ?

J’étais triste.

Qu’est-ce que tu en penses ? De la décision d’Alexis de partir ?

Je ne remettrai pas sa décision en cause. Je sais qu’il fait ça parce que à côté il a une vie, des trucs professionnels, donc je ne remettrai pas sa décision en cause.

Tu es en quelle classe en fait ?

Je suis en quatrième.

Et le collège plus la boxe ça va ?

Oui.

Ça t’aide ou ça ne t’aide pas de faire de la boxe par rapport à ta vie ?

C’est un équilibre : d’un côté j’ai l’école, de l’autre côté j’ai mon sport. D’un côté je me consacre à l’école, à apprendre, et de l’autre côté j’ai la boxe.

Comme tu dis que tu veux devenir entraineure plus tard, tu t’es renseignée sur ce qu’il fallait faire ?

Non j’attends encore. Je peux faire mes études, avoir un travail, et à côté faire ce projet-là.

C’est à dire un travail d’un côté et la boxe de l’autre ?

Oui. Avoir deux projets en même temps.

Il a quel âge Alexis ?

Il a 21 ans.

Tu as quel âge ?

14 ans.

Alexis m’a dit que ça faisait cinq ans qu’il entrainait, donc il a commencé à 16 ans. Tu vas pouvoir commencer bientôt !

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