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Chronique aux Diables Rouges - Mardi 12 mai 2015. Entrainement aux Diables Rouges (lutte) à Bagnolet. Salle Jean Legendre au complexe sportif de la Briquetterie

Page 8 sur 15: Mardi 12 mai 2015. Entrainement aux Diables Rouges (lutte) à Bagnolet. Salle Jean Legendre au complexe sportif de la Briquetterie

Mardi 12 mai 2015. Entrainement aux Diables Rouges (lutte) à Bagnolet. Salle Jean Legendre au complexe sportif de la Briqueterie

Il fait chaud. Les enfants sont fatigués. Le premier cours est divisé en deux : Delphine s’occupe des touts petits, un ancien et Leïla Beuscart (qui est enceinte) s’occupent des plus grands.

Le deuxième cours est donné par Yab Abusnina. Il y a 4 garçons et 5 filles. Les enfants ne suivent pas. Un homme vient filmer pour BFM TV : ça excite la curiosité des enfants qui sont dissipés. Yab ne vient pas à bout des enfants indisciplinés. Les deux exercices :

A deux, face à face :

-essayer de toucher un pied de l’adversaire avec le pied

-essayer de toucher un genou de l’aversaire avec la main

A la fin ils font des pompes et la chaise.2rondpour site

Beaucoup de monde pour le cours de 19h30. Ils reviennent des championnats de France à St-Yrieix la Perche avec 5 titres (dont une fille Mariana Kolic). Il y a eu des blessés : Tarek Belmadani qui voulait lutter quand même mais Didier lui a dit non pour se préserver pour le futur, Dane.

Jean-Jean puis Didier se font interviewer par le journaliste de BFM TV qui fait un sujet sur le club pour la candidature de Paris aux JO (Didier milite pour que la lutte soit à Bagnolet pour avoir de nouveaux équipements)

 Jean-Jean (85 ans) nous explique qu’il y a plusieurs années il s’est cassé la jambe et n’a plus pu entrainer les grands qui se sont pris en charge eux-même. Ça a permis de passer le relais. Il vient jouer à la pelote avec ses anciens élèves et leur fait à manger après.

Je discute avec Caroline qui vient tous les mardis et jeudis accompagner son fils Gauthier (Vadim l’appelle Jean-Paul Gautier : c’est un moyen mnémotechnique pour retenir les prénoms nous a-t-il dit) à l’entrainement. (Elle est de Créteil)Gauthier reveurpour site

Elle me raconte qu’elle ne connaissait pas la lutte, mais qu’elle allait dans une salle faire de la PPG (préparation physique générale) faite par des lutteurs. Elle a vu les petits s’entrainer, elle a apprécie les valeurs et a proposé à son fils d’essayer. Il a accroché tout de suite et en fait depuis huit ans. Son fils n’avait plus de partenaires de son gabarit (il est tout maigre) à son niveau à Créteil, elle a donc discuté avec un papa qui avait son fils à Bagnolet, ils ont essayé et ils ont changé de club. Elle se relaie avec un autre papa de Créteil : Xavier qui accompagne son fils Theo. (Xavier a été 15 fois champion de France de lutte) Elle accompagne aussi Hocine, un autre enfant de Créteil dont le père fait de la lutte aux Diables Rouges mais qui ne peut pas toujours venir (il travaille de nuit)

Les valeurs qu’elle apprécie : -Le respect de l’adversaire : on tend la main à l’adversaire tombé au sol pour l’aider à se relever ; on serre la main de son adversaire et de l’entraineur de son adversaire à la fin du combat. Au début de chaque entrainement chez les enfants à Créteil, l’entraineur posait la question : « quelle est la règle d’or ? » Les enfants répondaient : « Je ne dois pas faire mal » L’entraineur vérifiait que les ongles de chaque enfant étaient bien coupés pour ne pas faire mal et si ce n’était pas fait, il faisait une remarque aux parents. Caroline a toujours un coupe-ongle dans son sac au cas où.

Pompespour site

-La politesse

-L’esprit d’équipe qui règne dans un sport individuel (tout le monde soutient les autres de l’équipe)

-la gentillesse qu’elle a trouvée dans les club et chez les lutteurs

-Ça fait travailler tout le corps harmonieusement

Elle dit que le mélange intergénérationnel comme aux Diables Rouges n’existe pas dans tous les clubs.

Gauthier faisait de la lutte, du tennis et du hand.

Il mange beaucoup et ne grossit pas.salledelutte plan moyenpour site

Caroline me raconte que dans son entrainement de PPG elle faisait un match de hand, quand elle s’est retrouvée plaquée au sol, sans comprendre comment mais tout en douceur et très soudainement par une lutteuse. Elle dit : « je n’ai rien compris, rien senti, mais soudain je me suis retrouvée plaquée au sol, sans pouvoir bouger que les mains, ça n’était pas violent du tout, ça s’était fait en douceur, je ne pouvais absolument plus bouger. »

Pour la semaine de la lutte il y aura des délégations palestiniennes, ivoiriennes, hongroises, slovaques, arméniennes. Didier doit trouver les sous pour payer les billets de la moitié de la délégation ivoirienne. Il faut trouver des sponsors. Didier nous redit qu’il aime la lutte parce que :Ce n’est pas un sport de soumission (contrairement au judo par exemple). Ce n’est pas un sport destructeur (contrairement à la boxe). Il espère que ça va retrouver ses lettres de noblesse.vadimpour site

Vadim entraine les 4 jeunes (Hocine, Gauthier, Theo et ?). Ils sont épuisés. A la fin il en fait mettre un sur 4 appuis et les autres doivent lui grimper sur le dos un à un. Gauthier n’est pas à l’aise car son frère s’est trompé en préparant son sac et a inversé leurs chaussures. Il est donc en chaussettes et il glisse sur le sol.

Caroline me dit qu’elle a les ligaments croisés du genou rompu et qu’elle vit très bien comme ça. Elle fait du sport, du ski, de temps en temps le genou se déboite et elle le remet. Elle n’a pas voulu se faire opérer car 3 mois d’immobilisation avec 3 enfants ce n’est pas possible.

Mardi 18 mai 2015. Entrainement aux Diables Rouges (lutte) à Bagnolet. Salle Jean Legendre au complexe sportif de la Briquetterie

Didier est dans l’organisation de la semaine de la lutte. Les ivoiriens n’ont pas eu leurs visas, la soirée d’ouverture de demain soir est annulée et reportée jeudi de la semaine d’après. Il est en négociation pour qu’ils puissent avoir leurs visas et arriver au moins pour ce WE. Les palestiniens sont arrivés en 2 groupes, certains n’ont pas pu avoir une correspondance d’avion, leurs bagages ont été égarés, il a fallu faire les papiers de perte etc… Il me dit qu’il arrive à prendre ça avec philosophie et ne pas trop stresser, il se dit que ça se fera autrement…

J’arrive vers 18h pendant le cours des tout-petits ; Delphine n’a que 3 élèves : Mikaël, Sofiane et Alexandre ; (ils ont maximum 4 ans) Elle leur fait faire des jeux. Ils sont distraits.

La souris : Chacun met un foulard dans son short derrière (le foulard pend, comme la queue de la souris). On se met face à face et on essaie d’attraper la queue de l’autre. On commence dans le rond central. On se serre la main avant de commencer

Le chat et la souris : Celui qui joue la souris se met à plat ventre au sol. Elle doit avancer vers un fromage imaginaire. Le chat doit l’en empêcher en se couchant sur lui et en le ceinturant.

Le Crocodile : Celui qui fait le crocodile est au centre du rond, à 4 pattes, il doit attraper les autres et les faire tomber au sol. les autres (debouts) essaient de lui échapper mais ne doivent pas sortir du cercle bleu. Quand on a été attrapé on devient crocodile à son tour, le nombre des crocodiles augmente donc et celui des proies diminue.

L’autre partie de la salle est consacrée à l’entrainement des plus grands (au-dessus de 4 ans) : Leïla (enceinte) et un des anciens le dirigent. Des pères arrivent à la fin de l’entrainement et indiquent à leurs fils des exercices : roulades, courses, abdos à faire en plus.

Christian dirige l’entrainement. Il n’y a que des hommes à l’exception de Mahawa et Samah. Au début, il félicite les champions qui ont gagné des médailles au championnat de France. Ils sont applaudis. Les enfants (Gauthier, Théo et Hocine) sont là. Avec le père de Hocine qui fait partie des anciens et joue à la pelote. Jean-Jean passe dire bonsoir.

Christian mène l’entrainement à un rythme très soutenu : « on travaille, tout le monde travaille ! » « en mouvement, toujours en mouvement »Il ne les lâche pas. à la fin ils sont KO. Les quelques palestiniens qui sont arrivés aujourd’hui sont crevés. Un du club leur traduit les instructions en arabe.

Vendredi 21 mai 2015. Entrainement aux Diables Rouges (lutte) à Bagnolet. Salle Jean Legendre au complexe sportif de la Briquetterie

Maurice Tazé et Leïla (enceinte, son bébé est prévu pour octobre) entrainent les plus de 4 ans, ce soir 8 garçons et 2 filles. Delphine qui entraine les moins de 4 ans, a 5 garçons et une fille. Un petit garçon vient pour la première fois pour essayer parce qu’il voudrait en faire l’année prochaine. Maurice m’explique que la fédération internationale est de plus en plus stricte pour les entrainements des enfants (beaucoup de précautions) Ils viennent de changer : les entrainements ne doivent pas durer plus de ¾ d’heure.

Dane s’est cassé le ligament latéral du genou droit en luttant lors des championnats de France : il voit ses muscles fondre, il a juste envie de pleurer.

Dans la salle de réunion, j’interviewe Mahama Gassama et Samah Kheniche, les deux copines dont une (Samah) a commencé la lutte à 7 ans il y a 8 ans et l’autre (Mahawa) a débuté il y a 2 mois.maillot jaune Mahawasamahpoursite

Moins de monde que le mardi. Les palestiniens. Les arméniens arrivent au milieu de l’entrainement. Théo court avec un survêtement et la doudoune de son père (il doit maigrir pour ce WE) Samah s’entraine avec les garçons. Quelques petits garçons sont toujours là et suivent l’entrainement comme ils peuvent. Leurs pères sont sur le côté. C’est le rendez-vous de la communauté arménienne.

Dimanche 24 mai 2015. Grand Prix International de lutte de Bagnolet Diables Rouges (lutte) à Bagnolet. Gymnase Cifarielo Fanara, Bagnolet

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